Gorom-Gorom : un infirmier retrouvé mort dans sa maison
14/07/2017
11:50

Le mardi 12 juillet 2017 aux environs
de 11 heures, le major du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Toukabangou,
Issiaka Sana a été retrouvé assommé dans
sa maison à Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan.
Ayant
quitté à son poste de travail, Toukabangou, localité située à 12 km à l’Est de
la commune de Markoye dans le Sahel burkinabè pour une formation à Gorom-Gorom,
l’infirmier Issiaka Sana, par ailleurs major du CSPS, y a laissé sa vie suite aux coups de pilon
d’un agresseur non encore identifié. Selon ses collègues il a débuté ladite
formation le premier jour lundi 11 juillet et le lendemain matin en remarquant
son absence, ils ont tenté de le joindre au téléphone mais en vain ! Alors
une délégation s’est rendue à son pied-à- terre à Gorom-Gorom, dans une cour
commune communément appelée « celibatérium » aux environs de 11
heures. Et c’est là quand elle a ouvert la porte, qui était rabattue comme
d’habitude, qu’elle a découvert la macabre scène : leur collègue assommé au
moyen d’un pilon, ses téléphones et son ordinateur emportés. Aussitôt la police
a été alertée pour les constats. D’après ses voisins très proches, la victime a
suivi des films dans sa maison jusqu’aux environs de 2 heures du matin. Mais
personne dans la cour n’a su à quel moment exact l’agression a eu lieu, rien de
plus avant la découverte de la délégation. Une enquête de la police est ouverte
pour retrouver le criminel. Cet
infirmier d’une trentaine d’années arraché
à l’affection de ses proches a été inhumé dans l’après-midi du mardi 12 juillet.Par
ailleurs une scène quasi-similaire se serait produite dans la même nuit du 11
au 12 juillet dans le plus ancien
quartier de la ville de Gorom-Gorom; fort heureusement l’opération de
massacre ne s’étant pas achevée à ce niveau, la victime recevrait des soins au
CHR de Dori. Dans le souci de mieux s’imprégner de la situation, nous avons
approché les responsables de la santé de la province de l’Oudalan qui se sont
refusés à tout commentaire. Rappelons que Depuis le vendredi 14 juillet, les
agents de santé du district sanitaire de Gorom-Gorom qui couvrent toute
l’Oudalan observent un mouvement de grève de 48 heures pour exprimer leur
mécontentement et du coup exiger plus de sécurité.
Ourya SOURA
AIB/OUDALAN

