Lutte contre les migrations : la transformation économique des zones rurales en Afrique est capitale
18/12/2017
14:11
<p style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;">À l’occasion de la<a href="https://eu.vocuspr.com/Tracking.aspx?Data=HHL%3d8%2b%3b%2fA8-%3eLCE2%3f-63A3-GLCE17.9&RE=MC&RI=6034966&Preview=False&DistributionActionID=42061&Action=Follow+Link" target="_blank">Journée internationale des
migrants</a>, le 18 décembre 2017, la Banque africaine de développement
exhorte les pays d’Afrique à rebâtir les régions rurales, devenues aujourd’hui
zones de misère économique, pour les transformer en zones de prospérité
économique. Ce faisant, de nouvelles opportunités économiques seront offertes aux
jeunes Africains, qui se traduiront en une meilleure qualité de vie et,
partant, agiront comme un frein aux migrations.</span></p>
<p style="text-align: justify;">Avec de nouvelles opportunités
économiques, ces jeunes seront encouragés à rester sur le continent et à y
trouver un sens à leur vie.</p>
<p style="text-align: justify;">Aujourd’hui plus que jamais, l’Afrique
doit vite moderniser son agriculture et libérer son plein potentiel.</p>
<p style="text-align: justify;">L’avenir de la jeunesse africaine ne se
trouve pas dans l’émigration vers l’Europe, mais dans une Afrique prospère,
pour reprendre les mots d’Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine
de développement.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour traiter la question complexe des
migrations et des déplacements de populations, traiter celle de l’insécurité
alimentaire est nécessaire. Dans la même optique, mettre fin aux conflits intercommunautaires
que la rareté des ressources, notamment en eau et en pâturages, a suscités, est
tout aussi important.</p>
<p style="text-align: justify;">« Pour ce faire, nous avons besoin de
recourir à des innovations agricoles et de transformer l’agriculture en un
secteur qui crée de la richesse, a déclaré le président Adesina. L’agriculture
doit devenir une option vraiment attractive pour nos jeunes».</p>
<p style="text-align: justify;">«En créant des zones d’activités
agroalimentaires et agro-industrielles, on pourra transformer les zones de
misère économique de l’Afrique rurale en zones de prospérité économique.
Pareilles zones mettront l’Afrique sur la voie de l’agro-industrialisation et
lui permettront de devenir un acteur mondial pour nourrir la planète».</p>
<p style="text-align: justify;">Au vu du nombre important et croissant des
migrants du monde, l’Assemble générale des Nations unies avait décidé, le 4
décembre 2000, de proclamer le 18 décembre Journée internationale des migrants.
Les statistiques des Nations unies montrent que les déplacements de personnes à
travers le monde ont atteint un niveau sans précédent. Mais toute expérience de
l’émigration est unique, propre à chaque migrant.</p>
<p style="text-align: justify;">Le déplacement en masse d’innombrables
personnes le long de routes semées d’écueils est ce qui a inspiré le thème de
la Journée internationale des migrants cette année:<span style="font-weight: bold;">« Migrations
sans danger dans un monde qui bouge ».</span> Les Nations unies invitent le
monde entier à se rassembler pour protéger tous les migrants, quel que soit
leur pays d’origine, le lieu où ils se trouvent en déplacement, ou leur
destination.</p>
<p style="text-align: justify;">Intervenant lors de la récente<a href="https://eu.vocuspr.com/Tracking.aspx?Data=HHL%3d8%2b%3b%2fA8-%3eLCE2%3f-63A3-GLCE17.9&RE=MC&RI=6034966&Preview=False&DistributionActionID=42060&Action=Follow+Link" target="_blank">12<sup>e</sup>Conférence
économique africaine</a>, du 4 au 6 décembre 2017 à Addis-Abeba, sous
les auspices de la Banque africaine de développement, du PNUD et de la
Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Richard Joseph,
professeur d’histoire et de politique internationale à la Northwestern
University, a souligné combien la croissance démographique dans nombre de pays
africains continue de dépasser les flux de revenus. « Dans de tels contextes,
l’émigration se présente comme une option valable, malgré les risques
effrayants qu’elle comporte », a-t-il dit.</p>
<p style="text-align: justify;">Le manque d’opportunités économiques, les
conflits et les conditions extrêmes, telles que celles suscitées par le
changement climatique, sont à l’origine de situations de fragilité qui
aboutissent souvent à la migration forcée de personnes en quête désespérée
d’alternatives. C’est ce que le président Adesina dénommé la « triangulaire des
calamités »: des facteurs créent des conditions qui entraînent des
conflits et des épisodes d’extrême violence, lesquels exacerbent les migrations
économiques ou forcées, phénomène qui se traduit en exode rural ainsi que par
des migrations intra-africaines ou internationales, qui toutes donnent lieu à
de graves problèmes à l’échelle tant locale qu’internationale.</p>
<p style="text-align: justify;">Pour y faire face, les Nations Unies ont
invité les pays et les régions du monde à s’engager dans une coopération accrue
et des actions collectives.</p>
<p style="text-align: justify;">C’est l’une des raisons pour lesquelles la
Banque africaine de développement intensifie ses investissements en vue
d’inciter les jeunes agriculteurs commerciaux et les entrepreneurs
agro-industriels à davantage s’engager dans l’agriculture. Afin de déclencher
une évolution massive en ce sens, la Banque a déjà lancé une initiative
conviant les jeunes à une carrière agricole: ENABLE Youth (<span style="font-style: italic;">Empowering
Novel Agri-Business-Led Employment</span>), cette initiative entend faire émerger
une nouvelle génération d’« agripreneurs » au service de l’Afrique. Pour ce
faire, la Banque va investir 15 milliards de dollars EU au cours des dix
prochaines années.</p>
<p style="text-align: justify;">D’ores et déjà, la Banque a pu démontrer,
avec le programme ENABLE Youth, que les jeunes pourraient devenir le moteur de
la transformation agricole en Afrique, à condition qu’on leur donne plus
d’accès accru à la possibilité de créer des entreprises agroindustrielles.</p>
<p style="text-align: justify;">La sécurité alimentaire et le
développement rural sont liés à la migration, à la fragilité et à la
résilience, a déclaré quant à lui Khaled Sherif, vice-président de la BAD
en charge du développement régional, de l’intégration et de la prestation de
services.</p>
<p style="text-align: justify;">« Les jeunes constituant la majeure partie
des migrants africains, la Banque poursuit également la mise en œuvre de
l’initiative<a href="https://eu.vocuspr.com/Tracking.aspx?Data=HHL%3d8%2b%3b%2fA8-%3eLCE2%3f-63A3-GLCE17.9&RE=MC&RI=6034966&Preview=False&DistributionActionID=42059&Action=Follow+Link" target="_blank">Des emplois pour les jeunes en
Afrique</a><span style="text-decoration: underline;">,</span>a-t-il indiqué. Cette initiative a pour but
d’élargir les opportunités économiques offertes à la jeunesse africaine, ce qui
conduira à l’amélioration d’autres aspects de la vie des de ces jeunes ».</p>
<p style="text-align: justify;">La stratégieNourrir l’Afrique, que
la Banque a également lancée, entend faire advenir une l’Afrique
auto-suffisante en matière de production alimentaire d’ici à dix ans, en misant
sur le développement agroindustriel et la compétitivité du continent sur
les marchés mondiaux des produits agricoles. Pour faire avancer ce programme,
la Banque africaine de développement va investir 24 milliards de dollars EU en
projets agricoles et agroindustriels dans les dix ans.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Emeka Anuforo,</p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;">Chargé de communication, Département </p>
<p style="text-align: justify;">de la communication et des relations </p>
<p style="text-align: justify;">extérieures -<a href="mailto:e.anuforo@afdb.org" target="_blank">e.anuforo@afdb.org</a></p>
<p></p>
<p> </p>
<p> </p>
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