Accès à l’eau potable dans la ville de Ouagadougou: L’Or bleu coule à flot grâce à Ziga II
27/12/2017
14:01

Les
populations de la ville de Ouagadougou ont longtemps souffert des pénuries
d’eau. Une situation qui occasionnait des longues files d’attente devant les
bornes fontaines. Mais depuis le démarrage de la station de traitement de Ziga
II, les choses ont évolué. En compagnie d’une équipe de l’ONEA et l’Agence
française de développement (AFD), nous avons sillonné le quartier Cissin et
sommes allés sur la station de traitement d’eau à Ziga, le 16 décembre 2017.
Reportage !
Pauline Tougouri vit au
quartier Cissin de Ouagadougou. Commerçante de son état, elle prépare et vend
de la bière de mil, communément appelé ‘’dolo’’. Il y a quelques mois de cela,
s’approvisionner en eau potable dans ce quartier comme ailleurs dans la
capitale, représentait un véritable casse-tête chinois avec son lot de coupures
d’eau de longue durée et à répétition. Vêtue d’un complet pagne rouge, dame
Tougouri affiche un léger sourire lorsqu’elle nous aperçoit sur son lieu de
travail. Il est 14h passées de quelques minutes ce samedi 16 décembre 2017. Cinq
hommes assis sur un banc devisent autour de calebasses de dolo. Ce sont les
clients de Pauline Tougouri. « Avant,
nous passions sept à huit jours sans une goutte d’eau dans nos robinets. Nos
habitations sont situées en hauteur. En pareille situation, nous négocions avec
les gérants de forages. Là-bas, l’eau venait entre 1h et 2h du matin. Il
fallait donc veiller toute la nuit pour espérer
avoir de l’eau », explique la dolotière. Même si elle soutient que ces
coupures d’eau n’avaient pas d’incidence sur son commerce, elle se souvient
néanmoins des corvées d’eau engendrées par les coupures intempestives d’eau.Dans le même quartier, Marie Rose Yerbanga, mère de cinq écoliers,
mène également une activité génératrice de revenus. Pour aider son époux,
Clément Yerbanga dans la gestion du ménage, elle fait de la restauration et
vend aussi de la glace. Lorsque nous abordons le sujet de l’accès à l’eau
potable, elle hoche la tête et lance tout de go : « C’était vraiment compliqué avant. Pour boire c’était un problème.
Pour faire la lessive, c’était aussi un problème». Son mari Clément
l’assiste lors de l’entretien pendant qu’une de leur fille s’attèle à frire du
poisson. Selon Marie Rose, il y a quatre
années de cela, se ravitailler en eau potable au quartier Cissin relevait d’un
parcours du combattant. « Il y avait
des moments où l’on pouvait passer toute une journée voire deux jours sans la
moindre goutte d’eau. On se ravitaillait auprès des forages ou bornes
fontaines », témoigne Marie
Rose Yerbanga. Une situation qui entraine des inflations des prix de la
barrique d’eau. Elle affirme, en effet, que la barrique était vendue à 1000 F
CFA. « Je vends pourtant du riz. Quand il y a coupure d’eau, je ne peux
pas vendre. J’ai l’habitude de préparer la sauce du riz la veille. Le matin, je
m’assure qu’il y a de l’eau pour cuire le riz. Si ce n’est pas le cas,
j’enregistre une perte parce la sauce seule ne peut pas être vendue »,
soutient-elle. Des
machines de dernière générationMais depuis le démarrage
effectif de la station de traitement d’eau du projet Ziga II, située à une
cinquantaine de kilomètres à l’Est de Ouagadougou, c’est un ouf de soulagement
pour l’ensemble des populations de la ville de Ouagadougou et ses environnants.
Marie Rose et Pauline sont, toutes les deux, émerveillées de voir l’eau couler
à flot dans leurs robinets. A présent, se réjouissent-elles, il y en a suffisamment
pour la consommation, les travaux ménagers et leurs activités commerciales. Nous nous sommes rendus sur
le site de traitement d’eau potable de Ziga II.

Gaspard
BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com

